J’ai suivi l’affaire du Mediator et le premier procès Servier auprès de deux journalistes de la presse médicale. L’une d’elle disait avoir beaucoup pâti de son entêtement à révéler l’ampleur du scandale : Servier lui avait proposé 300 000 en échange de son silence, elle avait perdu son emploi dans son journal, son petit ami était parti sous la pression et son ancien directeur de thèse l’avait lâchée car Servier finançait aussi la faculté de médecine. Elle paraissait malade, stressée, sans cesse sur ces gardes, tandis que de mon côté je doutais par moments de ses confidences, qui oscillaient entre paranoïa et acharnement. Plus tard je me suis dit qu’il fallait des épaules incroyablement solides pour tenir tête à tout cela sans devenir fou, ou que l’on vous fasse passer pour tel.
C’était la première fois que j’assistais à un procès, et cela m’a laissé un gout amer : cela ressemblait à une sorte de comédie faite de joutes verbales entre initiés, inaudibles et humiliantes pour les victimes, souvent issues de la classe moyenne. Servier s’était payé un excellent orateur, qui semblait convaincre seulement grâce à son charisme ou son humour. Accusation et défense s’affrontaient à coups de mots, étalant leurs divergences, puis se retrouvaient pour plaisanter à la machine à café, entre gens du même milieu.
En jeune fille naïve que j’étais, j’ai trouvé tout cela quasi obscène.
A la limite, j’aurais préféré une bonne bagarre à mains nues derrière les buissons. Ça m’aurait paru plus sain, plus noble. Presque plus humain.
Le procès n’a duré qu’un seul jour, reporté à l’année suivante, puis encore l’année suivante, et il n’a toujours pas eu lieu.
Entre temps, Servier père est décédé.
J’ai recroisé la journaliste par hasard. Elle m’a appris qu’elle venait de se faire voler tous ses disques durs. »
Claire Braud a fait les Beaux-Arts d'Angers. Elle est l'auteur de deux bande-dessinées, "Mambo" (prix Artemisia 2012), et "Alma".
« Siamoy vit dans un village reculé du Badakhchan, une province du nord est de l’Afghanistan. Elle a récemment donné naissance à un fils, Hakim. C’est sa mère, Hanifa, sage-femme du village, qui l’a accouchée. Il n’y a ni hôpital ni médecin à proximité, beaucoup de femmes meurent en couche. »
La photographe Alixandra Fazzina a pris cette photo au cours d’un reportage sur la mortalité infantile et maternelle. Elle est représentée par l’agence NOOR.
Martianov, 16 ans, et Valeria et Evgeniy, 17 ans, sont russes. Ils s’entraînent pour la cérémonie de clôture de leur camp d’été. Ils ont passé une vingtaine de jours à Artek, un camp de vacances post soviétique près de Gourzouf, une station balnéaire de Crimée.
La photo a été prise par le Russe Mikhail Mordasov.
Voir son site : http://mmordasov.com/
Cette semaine sera très active pour notre Festival Hors les Murs et pour l'association "Les Amis du FIGRA".
Nous vous laissons en apprécier le programme bien chargé et éclectique. Nous serons présents à:
ÉTAPLES
au centre MARÉÏS
(n'oubliez pas d'y réserver vos places)
Vendredi 21 Novembre
19heures
ELLIS ISLAND,
une histoire du rêve américain
de
Michaël Prazan
Nous aurons le plaisir de vous présenter ce document dans sa version télévision qu'Arte nous offre si gentiment.
Au tournant du XXème siècle 12 millions de déracinés ont débarqués à Ellis Island délaissant leur existence misérable en Europe. Parmi ceux ci beaucoup ont marqué les États Unis en bien ou en mal.
SALON DU LIVRE
LE TOUQUET
CENTRE TENNISTIQUE PIERRE DE COUBERTIN
SAMEDI 22 NOVEMBRE 2014
16 H 30
VIVRE AVEC CAMUS
de
JOËL CALMETTES
Albert CAMUS (Prix Nobel 1957) est l'écrivain français le plus lu et le plus traduit dans le monde. Ses lecteurs forment une vaste communauté joyeuse et improbable. Tous sont profondément marqués par ses textes..... Rencontres avec ces passionnés qui font revivre l'oeuvre de Camus
SALON DU LIVRE
LE TOUQUET
CENTRE TENNISTIQUE PIERRE DE COUBERTIN
DIMANCHE 23 NOVEMBRE 2014
14 H 30
POUTINE......, POUR TOUJOURS?
de
Jean Michel CARRÉ
Après des élections truqués, Vladimir Poutine, est réélu président. La répression des opposants est immédiate, accompagnée du vote de nombreuses lois liberticides: la Russie est maintenant un état totalement asservi aux "services des forces": police, armée, services de renseignemants dont Poutine est le maître absolu.
SALON DU LIVRE
LE TOUQUET
CENTRE TENNISTIQUE PIERRE DE COUBERTIN
DIMANCHE 23 NOVEMBRE 2014
16 H 30
YÉMEN, LE CRI DES FEMMES
de
Manon LOIZEAU
Depuis janvier 2011, au Yémen, une révolution oubliée du reste du monde est en cours. Plongée au coeur de la révolte des femmes du Yémen, notamment dans le combat de trois d'entre elles dont Tawakoll KARMAN (Prix Nobel de la Paix).
Toutes ces femmes incarnent, à leur manière, la formidable libération de la parole des femmes au Yémen.
Vous voulez en savoir plus alors on vous dit: à très bientôt devant nos écrans qu'illuminent les documentaires du FIGRA grâce au dévouement des bénévoles de l'association "LES AMIS DU FIGRA".
C'est l'histoire de l'un des épisodes les plus étranges de la guerre froide: la visite, sans fards ni artifices, du dirigeant soviétique Nikita Krouchtchev pendant 13 jours de l'automne 1959. Krouchtchev devint du jour au lendemain la coqueluche des médias en critiquant joyeusement l'"Américan Way of life" et en parcourant le pays dans un "road show" très comique à l'américaine. Il considérait cette visite comme l'un des plus grands moments de sa carrière et dicta le récit singiulier de son voyage sur un magnétophone. Ces enregistrements constitueront un élément clé du film.
« Shirin, Sanaz et Neda prennent le thé à Téhéran. En privé, ces jeunes femmes mènent une vie très proche de celle des femmes occidentales, sauf qu’elles ne travaillent pas. Elles s’habillent à l’occidentale, fument, passent beaucoup de temps au téléphone et sur Facebook. »
La photographe irano-américaine Soody Sharifi a pris cette photo dans le cadre d’un reportage sur la jeunesse iranienne.
Voir son site : www.soody-sharifi.com
« Beaucoup de jeunes garçons thaïlandais deviennent moines quelques temps à l’adolescence. C’est une tradition qui leur permet aussi d’étudier dans une bonne école à moindres frais. Ils se lèvent vers 4h, prient, puis suivent des enseignements de culture générale et religieuse. Les jeux sont autorisés l’après-midi. Ces trois garçons jouent au jeu du bâton : chacun doit souffler sur son bâtonnet pour le faire passer au dessus de celui de son adversaire. »
Jacques Pion a pris cette photo dans le cadre d’un reportage sur les écoles de moines en Thaïlande.
Voir son site : http://www.jacquespion.com/
« Les gens connaissent de Kaboul ce que l’on montre aux infos : des attentats, des morts. Mais à quoi ressemble la vie quotidienne des habitants de la capitale lorsque rien ne se passe ? J’ai photographié des Afghans dans leur endroit favori de la ville. En échange, ils m’ont raconté leur vie. Maize, au voile bleu, habite un village au nord ouest du pays. La semaine dernière, elle a fait 15 heures de bus avec ses enfants pour rejoindre son mari à Kaboul pour les vacances. Il est officier dans l’armée. Pour profiter des premiers beaux jours, ils aiment aller tous ensemble au parc et au zoo. »
Entre 1945 et 1968, de Saint-Germain-des-Prés à la place de la Contrescarpe, un esprit souffle sur la rive gauche et Paris connaît des nuits prodigieuses. Plus de deux cents cabarets vont ouvrir dans la capitale et c'est sur ces petites scènes de minuit que débuteront ces grands qui nous font encore chanter (Barbara, Brel, Ferré, Mouloudji, Les Frères Jacques, Aznavour, Ferrat, Gainsbourg ......) . Ils étaient tous inconnus mais ils sont encore pour longtemps dans notre imaginaire.
Actuellement nous recherchons les articles parus dans "TOUQUET INFOS" annonçant, commentant ou relatant le dernier FIGRA. Un problème technique inconnu étant survenu, nous sommes dans l'impossibilité de vous les diffuser pour l'instant.
Nos équipes techniques font tout pour trouver une solution rapide à ce désagrément. Nous reprendrons alors la diffusion normale de nos programmes.
Pour vous aider à attendre, nous vous programmons un petit INTERLUDE.
:
Les amoureux des grands reportages d'actualité et documentaires de société se retrouvent tous les ans au mois de MARS pour suivre le Festival International du Grand Reportage d'Actualités (F.I.G.R.A.)
Les défenseurs de la LIBERTÉ DE LA PRESSE et de la Liberté d'Expression ont là un de leur "paradis".